• Tout a commence avant hier matin, alors que je me préparais pour sortir, je me suis dit dans ma petite tête futée : c'est dimanche les temples et autres sites historiques vont etre blindes de monde donc je vais les eviter et profiter de la vieille ville.

    Le probleme c'est qu'a force de me balader de ci, de la, pareille a une feuille morte (de bonheur), je me suis retrouvee comme par magie devant l'entrée d'un magnifique temple (Kodai ji pour ne pas le nommer). Ne suivant que mon instinct d'aventuriere urbaine je paye mon entrée et je commence a vagabonder l'esprit tranquille dans un magnifique jardin zen (comme on en voit dans les films du Japon d'antan) ou le rouge flamboyant des erables d'autonme le dispute au jaune et au vert des autres essences d'arbres). Mais au bout du jardin je me retrouve a devoir entrer dans un superbe temple tout en bois, cloisons de papiers de riz et tatamis ...................mais qui dit tatamis dit immanquablement enlever ses chaussures. C'est la que je fais un petit flash back sur ma pensee fugace du matin : “eviter les temples” et, forte de cette certitude, j'avais opte pour mes chaussettes favorites, celles qui sont trouees au pied gauche ET au pied droit.

    Me voila donc en train de fouler ce haut lieu de l'histoire nipponne avec mes superbes trous aux deux gros orteils, mortifiee de honte. J'ai tout tente pour m'en sortir : marcher avec les orteils rentrer vers l'interieur (je ne vous le conseille pas c'est tres douloureux), j'ai inspecte toutes les chaussettes des autres visiteurs a la recherche d'un frere ou d'une soeur de trou, mais rien a faire j'etais bien la seule dans ma deconfiture.

    J'ai donc ravale ma fierte et j'ai continue ma visite la tete haute (et les pieds a l'air) en me disant que, si on me demandait de quel pays je venais, je repondrais les Etats Unis...

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  • Ça commence toujours pareil au début, il y a ce chaos architectural de la ville qui vous saute aux yeux (au point ou on se demande ce qu'on peut bien foutre la, a des milliers de kilomètres de chez soi) et puis, petit a petit, le charme s'installe : la douceur des tatamis qui glissent sous vos pieds, l'odeur de l'encens dans un vieux temple, la gentillesse de la serveuse dans la plus minable des gargotes, le gout d'un ramen brulant, le sentiment de quietude meme au milieu de la foule...

    Ca y est, c'est bon d'etre de retour a Kyoto...

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  • Cela fait bientôt 7 ans que tu es posée sur mon bureau, que je te serre régulièrement entre mes doigts et pourtant, ce matin, je m'aperçois que je ne te regarde plus. Depuis que toutes ces années se sont écoulées tu as rétréci mais de manière tellement lente (presque insidieuse...) que je ne m'en rends quasiment pas compte, ton petit tablier de carton bleu est tout élimé. Parfois tu me joues des tours en disparaissant des 2 m2 de l'espace de mon bureau. Je peste, je te cherche partout, puis je renonce à te trouver en me rabattant sur un horrible ersatz accroché au cul d'un crayon mine qui va immanquablement laisser de gros pâtés noirs sur ma feuille (alors que je ne rêve que de transparence !). Puis un jour, capricieuse, tu te décides à revenir avec ton air tout reposé de salarié de retour de congés payés annuels. J'ai bien envie de te gronder, de te faire la gueule, mais la vérité c'est que je n'en ai pas la force car tu m'as tant manqué.

    Te remplacer ?????? Tu n'y songes pas, entre toi et moi c'est à la vie à la mort ! On prendra notre retraite ensemble camarade!


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  •                         SAP

    Je me présente, Son Altesse à Poils (SAP), je suis le chat de Shibuya. Aujourd'hui, comme elle avait l'air de n'avoir rien à dire (c'est pas bien différent des autres jours vous me direz !), j'ai piraté son ordinateur et c'est moi qui suis le maître de ce blog......... HA HA HA tremblez pauvres bipèdes !

    En ma qualité de chat, de la fière race des félins, j'en ai marre d'être constamment pris dans ses bras, broyé contre sa poitrine, dans d'effroyables câlins qui n'ont pas de fin, je ne veux plus jamais être traité de «mon  minouuuuuuuuuu d'amouuuuuuuuuurrrrrrrr» (surtout en présence d'autres congénères), je veux partir à la chasse, ramener des proies et les dévorer goulûment (et pas manger ces horribles croquettes déshydratés qu'elle met dans mon bol et qui sont dignes d'un mauvais fast-food). Je veux draguer plein de chattes en chaleur, les engrosser à tour de pattes et  être ostensiblement infidèle et sans cœur. Je veux me battre avec les autres mâles du quartier, leur monter qui est le chef, leur foutre des tannées et exhiber fièrement mes cicatrices. Je veux qu'elle arrête de me brosser avec son horrible râteau à poils. Je ne veux plus dormir sur un cousin vert pomme dans un panier en osier nunuche.

    En un mot je veux être un CHAT, un vrai !!!

     SAP


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  • Hier matin je t'ai croisé sur le trottoir, tu devais avoir 5/6 ans au maximum, tu tenais la main de ta maman et dans l'autre un petit tas de neige (certainement ramassé sur le capot des voitures). Tu le portais comme un précieux trésor, tout précautionneux malgré ton jeune age. Tu avais les yeux qui pétillaient de bonheur de cette divine surprise météorologique. L'espace d'une seconde j'ai envié ton innocence...


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