J'ai enfilé mon seul tailleur potable qui me boudine à mort (merci les fêtes de fin d'année et la maudite boite de chocolats...), j'ai doublé mon temps de brossage de dents (comme si ça pouvait changer le cour des choses...) mais le problème c'est que j'ai les yeux explosés de fatigue (on dirait un lapin albinos...) d'avoir trop bossé pour préparer cette réunion et le comble c'est que ça me donne l'air d'avoir passé la nuit en boite de nuit !

Que la Force soit avec moi !

Super décidée à lever le pied au niveau bouffe, après des journées d'excès dignes de la décadence romaine, je me pointe au taf (ouais moi aussi je sais parler mal avec la bouche) avec un tupperware de soupe et une volonté de fer (digne de Nelson Mandela en captivité luttant à lui tout seul contre l'apartheid !)

Mais qu'est ce qui m'attendait sur ma chaise de bureau ? Une boite de chocolat avec un mot de remerciement d'un camarade de galère-bureautienne...

Actuellement je suis au bord de la crise foie et je me prostitue (au sens philosophique du terme) devant chaque personne qui passe pour qu'elle se serve largement dans cette maudite boite de malheur !

Et je n'ai même pas le droit de râler vu que, à la base, ça part d'un bon sentiment de me faire un cadeau (putain de morale judéo chrétienne...)  

Ce matin dans le métro c'était :

- l'odeur de pisse dans les couloirs et le sol tapissé de vieux chewing-gums (laissés par des êtres humains qui pensent que c'est trop dur d'attendre d'être à proximité d'une poubelle pour expulser leur précieuse gomme à mâcher...),

- des connards qui fument de manière ostensible sur les quais en en ayant rien à foutre des autres et dans l'indifférence totale de la RATP (qui pourtant ne lésine par sur les affiches pour nous souhaiter une très très très très bonne année...).

Mais, ce matin dans le métro c'était aussi :

- « Camille » dans mes écouteurs en train de susurrer  « Lève toi c'est décidé, laisse-moi te remplacer, je vais prendre ta douleur, doucement sans faire de bruit, comme on réveille la pluie, je vais prendre ta douleur...»,

- deux jeunes touristes, portant des sacs à dos plus gros qu'eux, avec les yeux qui pétillaient du plaisir de visiter Paris (il faut bien que cette ville fasse encore rêver quelqu'un puisque nous, qui y habitons, nous sommes trop blasés...),

- un bout de roman lu sur l'épaule de mon voisin (je déteste quand on me fait ça),

- un mec, pas mal du tout, qui portait un violoncelle dans son étui, ce qui lui donnait un petit air de héros romantique du 19e siècle.

Bon............. après mure réflexion...........je nous souhaite une bonne année « de mile 6 » pleine bonne humeur, de métissage, d'inventivité, de respect, de tendresse, de j'ai pas toujours raison, de sens du collectif (bon j'arrête là parce que ça commence à ressembler à ces « chaînes de l'amitié » qu'on reçoit par mail, beurk !) ............ ah si un petit dernier pour la route : une année avec moins de langue de bois...

Enfin toutes ces choses qu'on a sous notre nez, à portée de main et dont on ne se sert pas assez souvent pour se rendre compte que la vie n'est pas si moche que ça (snif...) !