Il n'y a rien de mieux qu'un long week-end dans ma bonne vieille province maternelle pour me remettre les pieds sur terre ! 

En trois jours les seuls embouteillages que j'ai vus c'était ceux déclenchés par les troupeaux de chèvres ou de brebis.

Sur la place du marché, à la queue à la boulangerie, autour de la table familiale quand un indigène, avec une bonne foi déconcertante, te salue en t'appelant « la parisienne » (va dire ça aux vrais parisiens qui trouvent que tu es un gros bourrin de province, ça les fera bien rire...) et te demande comment ça se passe ta vie dans notre chère capitale, tu sens que ça ne va pas être simple de leur faire une réponse franche et exhaustive.

Tu commences doucement en leur racontant quelques petites choses qui te paraissent assez anodines mais, à la 10^e interruption ponctuée d'un « moooooooooon dieuuuuuuuuuuu ils sont fous ces parisiens !!!!!!!! », tu te dis que ça ne va pas être possible d'aller jusqu'au bout.

Et tu mets rapidement un terme à la conversation sous le regard incrédule de ton interlocuteur qui repart tout réconforté dans son idée que décidément plus on vit loin de Paris et mieux on se porte.

Mais toi tu as ton 6h44 Paris (Gare de Lyon) qui te ramène inexorablement vers ces fous avec qui tu vis (et dont très certainement tu fais déjà partie...)