• Putain, je dois être une dangereuse révolutionnaire moi, parce que, décidément, je ne rentre pas dans la norme. Je m'en faisais justement la réflexion ce matin : étudions les faits :

    - quand je suis sur un escalator, je ne précipite pas comme une malade sur la gauche pour pouvoir doubler tout le monde et gagner 2,5 secondes, je me laisse porter comme un gros tas et j'aime ça...

    - je ne jette pas mon ticket de métro par terre, une fois sortie du métro (en imaginant peut être que ce sont des anges ailés qui descendent chaque nuit les ramasser dans un halos de lumière étincelante...)

    - quand je vois un passage-piéton, je m'avance pour traverser, en toute confiance, puisque j'en ai le DROIT (me mettant à la merci des gros cons qui placent leur virilité dans la pédale d'accélérateur - il doit bien y avoir des filles dans le lot...), mes amis m'ont dit que j'allais me faire tuer une de ces jours...

    - quand je m'assieds au cinéma, s'il y a le choix de la place, j'essaye de ne pas me coller directement devant un siége déjà occupé (mais dans les secondes qui suivent j'ai le cousin du géant vert qui se place juste devant moi alors qu'il y a 100 siéges disponibles)...

    ...

    Y'a pas à dire je dois être trop rebelle et il faut absolument m'enfermer !!!!!!!!


    2 commentaires
  • Ce matin je suis allée faire le marché, armée de ma remorque à traction humain (mon caddie quoi...) ma carte à pépettes (quand y'en a plus, y'en a encore...) et ma doudoune-anti-froid-et-anti-drague.

    Sur mon chemin j'ai croisé un homme qui pleurait à chaudes larmes, tout gonflé sous ses lunettes de soleil, une famille bien sous tout rapport qui sortait leur mémé, une poivrot imbibé assis sur la marche d'une boutique qui tremblait en fumant une clope, deux amoureux blottis l'un contre l'autre qui marchaient en se tenant chaud, une rombière qui portait une étole en cadavres de visons, un père célibataire débordé par ses gamins hurlants et sauvages, une vieille à la démarche rendue chancelante par l'arthrite...

    Sur le chemin du marché j'ai croisé la Vie, en petits échantillons...


    votre commentaire
  • Hier soir en sortant (tard...) de « l'usine », je me suis engouffrée dans le métro. En en ressortant je me suis faite surprendre par le froid et c'était bon. L'air vif me picotait doucement le visage et mon souffle lançait des volutes de vapeur.

     

    En fait j'aime bien ces moments de l'année où l'on n'est pas encore adapté à le température qu'il fait réellement, ça nous rappelle que, malgré la débauche de moyens de nos sociétés modernes ultra prévisibles, nous sommes fait du même « bois » que nos ancêtres qui vivaient dans des grottes ou des huttes (ou que sais je encore...).

     

    J'ai marché tranquillement jusqu'à chez moi, les sens aux aguets, en grelottant sous ma veste sous dimensionnée aux frimas parisiens et je me suis arrêtée acheter des frites toutes chaudes que j'ai mangées en marchant. Ces petits bâtonnets tous chauds dans mes doigts gelés m'ont insufflés une chaleur bienfaitrice et c'était bon.

     

    Et ce matin, oooohhh surprise, à la station opéra ça sentait la cannelle ?!


    votre commentaire
  • Surtout ne pas lever les yeux de l'écran, ne pas regarder à travers la fenêtre. Ca ferait trop mal de voir que le ciel est presque bleu et que dehors il y a suffisamment d'oxygène pour tenter une balade dans le monde des gens qui ne bossent pas et qui n'ont pas une tonne de boulot qui s'accumule sur leur bureau avec des piranhas hystériques qui réclament que tout soit fait tout de suite (pour que leur petit ego soit satisfait) !

    Surtout ne pas lever les yeux de l'écran...

      


    votre commentaire
  • Hier, par je ne sais quel petit miracle (ou cauchemar ?) de la vie, je me suis retrouvée à devoir accompagner le "VBMB" (Very Big Mega Boss) à un rendez vous. C'était digne d'une rencontre du 3e type........... C'est le type de personne complètement inaccessible qui ne sait même pas que des gens aussi insignifiants que moi peuvent exister dans sa boite. Respirer le même air que lui est vu (par certains gros malades rongés par l'ambition) comme un privilège (bof...). Quand je suis sortie du bureau avec lui j'ai même vu dans l'oeil de la standardiste effarée qu'elle se demandait ce qui je pouvais bien faire avec lui. Comme s'il y avait une erreur de casting !

    Le hic c'est que dans ces moments là, je dérape toujours. Nous voilà donc dans l'ascenseur du bel immeuble du client chez qui il (et accessoirement moi) avez/avions rendez-vous. Dans ma petite tête je n'arrêtais pas que me répéter que je n'étais plus une gamine et que je n'avais pas à être impressionnée par lui. J'ai alors décidé de mettre cette idée immédiatement en pratique et j'ai tenté (ohhhh terrible crime de lèse majesté) d'émettre devant lui une pensée, histoire de détendre l'atmosphère. Je me suis donc exclamée : « mais quel bel immeuble haussmannien ! »...

    Manifestement le VBMB est féru d'architecture puisque je me suis prise une volée de bois vert (polie mais musclée) pour m'expliquer que j'avais tout faux et que cet immeuble n'avait aucun rapport avec le style haussmannien (tout ça avec moultes détails techniques pour m'expliquer le pourquoi du comment).

    Conclusion : j'aurais mieux fait de fermer ma gueule, ça m'apprendra à croire que la hiérarchie au travail peut être combattue par un peu de bon sens et de bonne humeur.

    PS : En plus même si je passais les 12 porchains mois à bosser comme une malade tout ce qui se rapport au style architectural haussmannien et que je devienne incollable, je n'aurai jamais plus aucune chance de revoir le VBMB qui, s'il se souvient encore que j'existe, m'a classé irrémédiablement dans la catégorie des « connes de base» !


    votre commentaire