• Hier soir en sortant (tard...) de « l'usine », je me suis engouffrée dans le métro. En en ressortant je me suis faite surprendre par le froid et c'était bon. L'air vif me picotait doucement le visage et mon souffle lançait des volutes de vapeur.

     

    En fait j'aime bien ces moments de l'année où l'on n'est pas encore adapté à le température qu'il fait réellement, ça nous rappelle que, malgré la débauche de moyens de nos sociétés modernes ultra prévisibles, nous sommes fait du même « bois » que nos ancêtres qui vivaient dans des grottes ou des huttes (ou que sais je encore...).

     

    J'ai marché tranquillement jusqu'à chez moi, les sens aux aguets, en grelottant sous ma veste sous dimensionnée aux frimas parisiens et je me suis arrêtée acheter des frites toutes chaudes que j'ai mangées en marchant. Ces petits bâtonnets tous chauds dans mes doigts gelés m'ont insufflés une chaleur bienfaitrice et c'était bon.

     

    Et ce matin, oooohhh surprise, à la station opéra ça sentait la cannelle ?!


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  • Surtout ne pas lever les yeux de l'écran, ne pas regarder à travers la fenêtre. Ca ferait trop mal de voir que le ciel est presque bleu et que dehors il y a suffisamment d'oxygène pour tenter une balade dans le monde des gens qui ne bossent pas et qui n'ont pas une tonne de boulot qui s'accumule sur leur bureau avec des piranhas hystériques qui réclament que tout soit fait tout de suite (pour que leur petit ego soit satisfait) !

    Surtout ne pas lever les yeux de l'écran...

      


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  • Hier, par je ne sais quel petit miracle (ou cauchemar ?) de la vie, je me suis retrouvée à devoir accompagner le "VBMB" (Very Big Mega Boss) à un rendez vous. C'était digne d'une rencontre du 3e type........... C'est le type de personne complètement inaccessible qui ne sait même pas que des gens aussi insignifiants que moi peuvent exister dans sa boite. Respirer le même air que lui est vu (par certains gros malades rongés par l'ambition) comme un privilège (bof...). Quand je suis sortie du bureau avec lui j'ai même vu dans l'oeil de la standardiste effarée qu'elle se demandait ce qui je pouvais bien faire avec lui. Comme s'il y avait une erreur de casting !

    Le hic c'est que dans ces moments là, je dérape toujours. Nous voilà donc dans l'ascenseur du bel immeuble du client chez qui il (et accessoirement moi) avez/avions rendez-vous. Dans ma petite tête je n'arrêtais pas que me répéter que je n'étais plus une gamine et que je n'avais pas à être impressionnée par lui. J'ai alors décidé de mettre cette idée immédiatement en pratique et j'ai tenté (ohhhh terrible crime de lèse majesté) d'émettre devant lui une pensée, histoire de détendre l'atmosphère. Je me suis donc exclamée : « mais quel bel immeuble haussmannien ! »...

    Manifestement le VBMB est féru d'architecture puisque je me suis prise une volée de bois vert (polie mais musclée) pour m'expliquer que j'avais tout faux et que cet immeuble n'avait aucun rapport avec le style haussmannien (tout ça avec moultes détails techniques pour m'expliquer le pourquoi du comment).

    Conclusion : j'aurais mieux fait de fermer ma gueule, ça m'apprendra à croire que la hiérarchie au travail peut être combattue par un peu de bon sens et de bonne humeur.

    PS : En plus même si je passais les 12 porchains mois à bosser comme une malade tout ce qui se rapport au style architectural haussmannien et que je devienne incollable, je n'aurai jamais plus aucune chance de revoir le VBMB qui, s'il se souvient encore que j'existe, m'a classé irrémédiablement dans la catégorie des « connes de base» !


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  • Je suis là, au boulot, devant mon écran, mes paupières sont lourdes de trop peu de sommeil. Je suis agrippée à ma souris comme la moule est accrochée à son rocher et espère que la prochaine vague ne va pas l'emporter au large.

    J'attends que ma ration matinale de caféine fasse son effet...

    Pour l'instant il n'y a pas encore grand monde, donc j'économise mes mandibules. Mais « ils » ne vont pas tarder à arriver grouillants, soûlants, enivrants, exigeants................ j'ai envie de fuir mais j'ai reçu l'avis de taxe d'habitation alors...!

    Décidément ce matin la poésie n'est pas au rendez vous !


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  • ... j'ai décidée de tenter d'en mettre un peu dans mon quotidien : vendredi matin je suis partie bosser comme chaque jour-que-le-bon-dieu-fait.

     

    mur

    Lorsque je sors de chez moi je suis d'abord accueillie par les jolis murs du couloir de mon immeuble avec leurs signes cabalistiques si caractéristiques des réunions de copropriété qui remettent aux calendres grecques les travaux trop coûteux.

     

    porte

     

    Puis un peu plus loin, c'est la porte cochère qui semble me dire « c'est par ici la sortie de la prison » (à moins que ce ne soit l'inverse ?)

     tabac

    Cette porte franchie, me voilà partie dans les rues encore noires et glaciales de ce Paris d'automne. Pour je ne sais quelle obscure raison, je me retourne une dernière fois pour voir mon doux logis auquel j'ai été arrachée pour aller accomplir mon temps de travail effectif. L'enseigne du bar-tabac du coin semble me lancer un au revoir électrique.

     

    Je passe sans état d'âme sous cet échafaudage qui est mon petit arc de triomphe à moi (« au Salarié Inconnu, mort pour le Bénéfice ») et un peu plus loin je prends même tous les risques en marchant sur cette plaque d'égout sous laquelle le ru des eaux usées (par quoi d'ailleurs ?) de ma rue va rejoindre ceux des autres quartiers pour former un magnifique, bien que nauséabond, fleuve d'eaux usées qui se jettera dans la mer d'une station d'épuration. 

     echafaudage

    egout

    Un peu plus loin je croise le Rex. Il a beau être grand, à cette heure matinale, il grelotte sur place !

     rex

    metro

    Encore quelques mètres et je n'aurai plus qu'à descendre dans le trou où la machine à vapeur souterraine conduit des millions de parisiens vers là où ils ne voudraient pas aller.

    sortie

     

    Quelques stations plus loin il n'y a plus d'hésitation à avoir, l'escalier mécanique du métropolitain (qui expulse ses voyageurs comme un dragon crache ses flammes) m'indique clairement la voie : pas de doute je suis arrivée à l'« usine »...


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